Le Coût Économique de la Pollution

Sofia Belhouari
15 Avril, 2020
AGADIR, Maroc – La pollution (.n)
du latin pollution: salissure, souillure, tache
« On appelle pollution une dégradation ou une altération de l'environnement, en général liée à l'activité humaine par diffusion directe ou indirecte de substances chimiques, physiques ou biologiques qui sont potentiellement toxiques pour les organismes vivants ou qui perturbent de manière plus ou moins importante le fonctionnement naturel des écosystèmes. » (selon une définition de La Toupie )
Mais cette pollution a un prix, qui se reflète dans les besoins des populations ravagées par les maladies pulmonaires ou les forêts infestées par des fumes toxiques. Chaque pays
investit alors une quantité de fonds dans la correction des externalités négatives : c’est le coût de la pollution.
Le Monde, dans un article de Laetitia Van Eeckhout publié le 08 septembre 2016, souligne que « La pollution atmosphérique est responsable d’un décès sur dix dans le monde, six fois plus que le paludisme. Un fléau sanitaire qui entraîne un colossal manque à gagner pour l’économie mondiale : 225 milliards de dollars (199 milliards d’euros) de pertes de revenus par an. »
Le Maroc est l’un des pays victime de ce phénomène. Situé au Maghreb, en Afrique du Nord, le PIB du Maroc s’élevait à 109.9 milliards de dollars en 2014. Le coût des dommages environnementaux représentait alors 3,52% du PIB, soit environ 3,9 milliards de dollars. Ce pourcentage peut être décortiqué : 1?26% du PIB est mobilisé dans la résolution de la dégradation des eaux, 1,05% dans le nettoyage de l’air pollué, 0,54% dans la dégradation du sol, 0,4% dans le ramassage des déchets et 0,27% dans la réhabilitation des zones côtières.
« Il est difficile de dire précisément pourquoi ces coûts sont plus bas dans telle ou telle région. Mais une chose est sûre», souligne économiste de l’environnement Urvashi
Narain, « En Amérique latine comme dans la région Afrique du Nord - Moyen-Orient, on a constaté de grands progrès dans la lutte contre la pollution intérieure, avec notamment
des efforts pour favoriser l’accès à des combustibles plus propres pour cuisiner. »